Cette journée avait bien commencé. Passage à l’ambassade de France puis rendez vous avec le ministre de l’intérieur. Jusque là tout est conforme, ou presque, au programme. A l’issue de la réunion ministérielle, je devais me rendre avec le directeur général sur le site de la future école de la protection civile. Un point que l’on avait omis de me préciser c’est que ce site est situé à 150 km de Conakry. Peut importe, cela promettait d’être intéressant et allait me permettre de découvrir la Guinée profonde. Après moult tergiversations sur qui allait venir avec nous, nous prenons la route. Bon, si vous avez vu le film « le salaire de la peur », on y est surtout quant il faut passer sur ce type de pont construit par la France il y a plus de 50 ans.
Les trous dans le tablier sont à peu près aussi nombreux que les plaques de platellage encore en place, il s’agit de bien viser. L’aller se passe sans soucis et nous arrivons sur le site. Comme vous le verrez dans un post ultérieur, quelques travaux d’aménagement sont à prévoir, mais aux vues des normes locales, on est plutôt dans les clous.
Ce petit périple, m’a aussi permis de découvrir l’habitat traditionnel et les écoles locales.
Nous prenons le chemin du retour, et là c’est le « drame » bête, incompréhensible. Franchissant l’un de ses ponts, la roue avant droite ripe en bord de trou, et le véhicule pique du nez. Petite manoeuvre à bras pour le dégager, constatation des dégâts… un stabilisateur brisé net et tordu. Heureusement en Afrique tout est possible! Démontage de la pièce, recrutement d’un mécano du village d’à côté et 4 heures plus tard nous reprenons la route pour les 100km restant après avoir détordu et soudé ce qui restait du stabilisateur, qui finira par rendre l’âme définitivement à 500 mètres de la maison. Une pièce neuve a été commandée et sera montée demain sur la voiture.
Ces 4 heures d’arrêt m’auront aussi permis de prendre goût au vin d’huile de palme qu’ils appellent ici « le blanc ». C’est pas mauvais du tout et je me ferais un plaisir d’en reprendre.