Hier, 2 navires de la « Royale » ont fait escale à Conakry. L’un d’entre eux transportait en son sein 4,2 tonnes de matériels à notre profit. Cette journée avait donc pour moi un double intérêt:
– nous allions enfin recevoir des moyens qui auraient dû arriver en novembre, mais dont la livraison a pris du retard en raison des forts engagements que connaissent nos forces actuellement.
– la seconde étant de faire un bon de 15 ans en arrière en assurant la journée du citoyen (alias JDC) ex « journée d’appel et de préparation à la défense » (JAPD) au profit des ressortissants français (âgés de 17 ans) de Conakry. La dernière fois que j’ai animé une telle journée, j’étais sous-lieutenant.
Tout a commencé très tôt sur les quais du port de la ville en attendant l’arrivée de l’aviso, le BPC ne pouvant venir mouiller au port.
Nous avons fait passer le temps en devisant avec l’adjoint de l’attaché de défense, qui lui était déjà sur le navire. Enfin l’aviso se présente.
Le bâtiment est accueilli, comme il se doit, par la musique principale de la marine guinéenne.
Je suis rejoint par le chef de détachement des pompiers qui vient prendre en compte le matériel que l’on doit lui remettre.
Enfin, l’EDA-R transportant nos palettes arrive. Le déchargement peut commencer.
Il est temps pour moi de récupérer mes ouailles et d’embarquer dans un « taxi », beaucoup plus ancien, pour me rendre sur le navire qui est en attente au large.
Après 30 minutes de navigation au milieu des pirogues, le BPC se dévoile à nous et nous accueille dans ses entrailles.
Nous sommes accueilli par le second du bâtiment, le Pacha étant à terre avec l’Ambassadeur. Quelques présentations powerpoint plus tard, visite du bord, ce qui me permet de vous faire partager cette photo du pont d’envol.
Mon bonhomme, j’ai eu une grosse pensée pour toi qui, alors que nous regardions les bateaux de guerre en rade de Toulon, m’avait dit que tu voudrais monter sur le bateau qui « porte les avions et les hélicoptères ».
S’en est suivi un déjeuner au « carré des officiers » avant de retourner en salle de conférence pour finir cette JDC. Fin de journée , il est temps de quitter le bord. La photo suivante vous montre le radier d’où nous allons embarquer pour retrouver la terre ferme. Notre « taxi » est en arrière plan.
De retour à terre, le matériel est toujours là. Les douanes guinéennes ne veulent pas comprendre que « non! la France ne paierait pas de taxes sur du matériel donné au gouvernement guinéen ». Minuit arrive, et enfin, nous pouvons quitter le port! J’ai failli perdre patience. Mais seulement failli…