Cela faisait longtemps…

… Que je n’avais pas posté. Cela s’explique par une fin de premier semestre relativement et la pause estivale. Mais que s’est-il donc passé pendant ces 4 mois. Les 1500 premiers pompiers civils ont achevé leur formation. Leur immatriculation au sein de la fonction publique est en cours et il devraient pouvoir se déployer d’ici la fin de l’année. Pendant ce temps des missions de renforts envoyées par la France ont renforcé la formation de certains d’entre eux pour ébaucher un semblant de pyramidal de ce corps qui ne dispose pour l’instant d’aucun encadrement. Ainsi durant tous le mois de mai, le mois de juin et une partie de juillet, des sapeurs-pompiers français sont venus instruire leur camarades ivoiriens.
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Fortement orientées vers la pratique, ces formations n’en sont pas moins demeurées sélectives puisqu’il s’agissait en plus de conforte les techniques professionnelles des nouveaux pompiers, de déterminer ceux qui avaient un potentiel pour assurer des fonctions d’encadrement à moyen terme. Cette phase n’est d’ailleurs pas terminée. Dès lundi prochain, de nouveaux missionnaires venus de France vont poursuivre les actions menées par leurs prédécesseurs. Et la suite me direz vous. Les premiers déploiements devraient avoir lieu en fin d’années avec l’ouverture des premières casernes opérationnelles. Il est encore un peu tôt pour déterminer les lieux d’implantations de ces dernières, mais j’espère avoir la possibilité de vous faire vivre des moments.

Yamoussoukro

Il est vrai que depuis le début de l’année, je suis peu productif quant aux nombres de billets écrits. La raison en est très simple. Mon travail en RCI est beaucoup plus administratif (malheureusement) que celui que j’effectuais en Guinée. Et derrière un bureau, il n’y a que peu de choses à montrer.
Ici, il n’y a que peu de substitution, contrairement au pays de la Nimba où nous faisions tout nous même. Nous sommes beaucoup plus cantonnés à un travail de pure conception, ce qui implique moins de déplacements, moins de commandement, moins de conduite. Les choses devraient s’accélérer en mai et juin avec l’arrivée de nombreuses missions de formations venues de France sur lesquelles j’aurais pleinement la main.
En attendant de pouvoir recommencer à vous alimenter avec des nouvelles fraîches , je vais tenter de vous faire partager notre sortie du week-end dont la destination était Yamoussoukro, capitale administrative de la République de Côte d’Ivoire.
Ancien village du président Houphouët-Boigny, cette ville a pris de l’ampleur sous l’impulsion du père de la nation ivoirienne.
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Ces photos, prise à quelques centaines mètres du centre-ville illustrent mon propos:
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La ville émerge de la brousse. La sensation est très comparable à celle que l’on peut ressentir en arrivant à Abuja au Nigéria. Dans la ville en elle même peu de choses à voir. Des immenses artères à angles droits, des lacs grouillant de crocodiles, des routes bitumées qui se terminent brutalement au milieu de nulle part.
L’hôtel Président étant complet (il est réputé pour son bar panoramique qui domine la ville)
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nous avions réservé à l’hôtel des parlementaires.
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Ce bâtiment récent, construit par les Chinois, est situé un peu à l’écart de la ville. Il est confortable, mais sans charme à l’image de son architecture. Des fenêtres de la chambre, on peut deviner le dôme de la basilique de Notre-Dame de la Paix.
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La chance n’était pas avec nous. Ayant quitté Abidjan sous un beau soleil, nous avons atteint Yamoussoukro, sous un ciel gris et une chaleur intense. Les orages violents n’ont donc pas tardé à se déclencher et ont rythmé une partie de notre court séjour. On sent que la grande saison des pluies se prépare.
Pendant les accalmies, nous avons pu faire un passage à la basilique, voulue par le président Houphouët-Boigny et copie de St Pierre de Rome,
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et le palais présidentiel.

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J’espère avoir matière à alimenter ce blog de manière plus régulière prochainement. En attendant, si tout va bien, dans une dizaine de jours, je retournerai passer une petite semaine de vacances à Conakry à l’occasion d’un baptême

Bientôt un an…

Dans quelques jours, cela fera un an que j’ai quitté la France. Que de chemin parcouru durant ces 12 mois, et ce dans tous les domaines.
Vous aurez aussi pu remarquer que mes productions écrites ont sensiblement chuté au cours de ces dernières semaines. Cela n’est pas dû à un désintérêt pour ce blog, bien au contraire, mais plutôt à un travail plus administratif qui me laisse moins de possibilité pour vous faire partager de belles images.
Néanmoins, comme tout vient à point pour qui sait attendre, et surtout du fait que j’ai récupéré mon véhicule personnel, ce qui me permet désormais de circuler dans le pays, je vais vous faire partager quelques vues de la Côte d’Ivoire, prises pendant les fêtes de Noël.
Tout d’abord, quelques photos d’Abidjan et de son quartier du Plateau, centre administratif de la ville, le petit manhattan local.
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Pour y accéder il vous faut emprunter le pont Charles de Gaulle ou le pont Houphouet-Boigny. Comme vous pouvez le constater, la pollution atmosphérique y est inexistante.

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Comme il se doit, il y’a tout de même des lieux de grand confort dans cette ville, ce qui change quelque peu avec la Guinée. L’hôtel Ivoire est l’un de ceux là comme je vous laisse en juger par vous même.

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C’est le lieu de détente parfait le dimanche. Brunch à base de langoustes grillées, brochettes, saumon fumée, viennoiserie, … le tout à volonté avant de prendre un transat pour digérer en bord de piscine. Mon fils chéri a su apprécier en connaisseur.

Mais rien ne vaut le secteur d’Assinie, situé à 80 kilomètres à l’est d’Abidjan. Assinie, vous connaissez tous ce lieu. C’est en effet là qu’ont été tournées les mythiques scènes des « Bronzés ».

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les plages sont toujours aussi blanches mais ce qui est merveilleux, c’est ce que l’on trouve côté lagune, en particulier ces petits hôtels qui ont un goût de paradis.

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J’en termine là pour ce premier billet de l’année. Il me reste à vous souhaiter à tous une excellente année 2014 à vous et à vos proches.

Le recrutement débute.

L’histoire est un éternel recommencement. J’ai l’impression de me retrouver au mois de mars
Nous avons en effet entamé les sélections pour le futur corps de sapeurs-pompiers civils de la RCI.
Par rapport à la Guinée, nous sommes passés de la « production artisanale », à la « production industrielle ».
1500 agents doivent être recrutés et ce avant le 1er janvier. Visite médiale, épreuves sportives, tests académiques pour certain. Tout s’enchaîne. Autre importante différence avec le mois de mars: nous avons travaillé en partenariat avec nos camarades Ivoiriens, mais c’est eux qui ont tout organisé. Notre présence s’est limitée à quelques passages pour regarder le déroulement des épreuves et, force est de constater que dans l’ensemble , tout s’est bien passé.
La météo n’a cependant pas toujours été avec nous, comme vous pourrez le constater sur certaines photos.
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Cooper, cordes, tractions, abdominaux, « porté pompier », autant d’épreuves qui auront fait transpiré nos candidats au recrutement.
Pendant ce temps, nous finalisons le dossier formation. sites d’instruction, matériels pédagogiques et didactiques, matériel d’instruction, module de formation, logistique… Il faut être prêt pour la fin janvier afin d’être en mesure de délivrer une instruction de qualité. En 2 mots, on ne chôme pas.

Les unités opérationnelles

Actuellement en République de Côte d’Ivoire, seul le groupement de sapeurs-pompiers militaire (GSPM) assure la protection des personnes et des biens. Cette unité, forte d’environ 900 hommes défend le district d’Abidjan, la ville de Yamoussoukro (capitale administrative du pays) et la ville de Bouaké. 5 compagnies sont réparties en 5 casernes (3 pour Abidjan, 1 à Yamoussoukro et une à Bouaké). Ici nous sommes à mi chemin entre la Guinée et la France.

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Quelques chiffres révélateurs:
Conakry: 2,5 millions d’habitants, 400 sapeurs pompiers, 4 engins.
Abidjan: 4,5 millions d’habitants, 700 sapeurs-pompiers, une trentaine d’engins.
Paris et la petite couronne: 8000 sapeurs-pompiers – 1300 engins.

Les sapeurs-pompiers d’Abidjan sont très proches de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris. Durant de nombreuses années, des coopérants issus de la BSPP, ont servi au sein du GSPM, prenant les astreintes avec leurs collègues ivoiriens. Les techniques en vigueur au sein du GSPM sont celles qui étaient mise en oeuvre à la BSPP au début des années 80.

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Seule force de sécurité civile du pays, le GSPM assure avec courage les missions de protection des populations qui lui sont confiées. Bien que sous dimensionné, et ne disposant pas d’un centre de traitement des alertes capables d’absorber le volume d’appels de secours que génère une ville de 4,5 millions d’habitants, il effectue en moyenne 6000 interventions par an sur le district d’Abidjan.

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Les photos jointes à ce post ont été prise au centre de secours de Youpougon qui est l’un des 3 centres de secours du district d’Abidjan.

Mon lieu de travail

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Chose promise, chose due ! Après un long silence, je reprends le manche. En comparaison de la Guinée, mon travail s’avère, pour l’instant, beaucoup plus administratif. Projet de décret, planification, bref, beaucoup de papiers. Et vous connaissez tous mon amour pour ce style d’exercice. Aussi, suis-je dans l’obligation de vous présenter l’écrin qui me sert de bureau.
Tout d’abord une petite localisation sur la carte d’Abidjan. Je réside au sein de la force Licorne, et mon bureau se trouve à Cocody, de l’autre côté de la Lagune. Distance : 15 km – Temps moyen de parcours : Variable allant de 40 min à 3 heures. L’essentiel étant de bien s’informer des mouvements du Président de la République qui habite à 2 minutes du bureau.

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La commune de Cocody est la zone résidentielle huppée du district d’Abidjan. Anciennement occupée par les Français, elle a été réoccupée après la crise postélectorale par les Ivoiriens et la diaspora libanaise qui est très présente ici.
Nos locaux se situent donc dans une zone résidentielle, sans rien autour hormis des villas de grands luxes. Pas de « maquis » pour pouvoir déjeuner, pas de restaurant classique, bref un choix unique s’impose, la journée continue, car tout déplacement vers le centre-ville peut impliquer des délais de route conséquents.

L’ONPC occupe donc une villa de 26 pièces louée à des particuliers.

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Au sein de ce bâtiment, 90 personnes sont censées travailler, dont votre serviteur. La maison étant grande, il n’est pas rare de ne croiser personne, surtout lorsque le directeur général est absent.

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un long silence

Je n’ai nullement oublié de tenir à jour ce blog. Mais quelques éléments ont contribué à un arrêt momentané de mes publications. Les choses se calmant quelque peu et le rythme de croisière étant en passe d’être établis, je vais de nouveau pouvoir tenir ce journal de marche. Je m’y consacrerais dans le courant de la semaine prochaine.

La fin et le commencement

Et voilà, comme cela était prévu j’ai dû dire au revoir à ce beau pays de Guinée il y a 2 jours. Ce départ ne s’est pas fait sans tristesse ni heurt. Heurt avec les douanes guinéennes pour le déménagement, le dernier papier ayant été signé 10 minutes avant mon décollage et tristesse de quitter les sapeurs-pompiers guinéens et toutes les personnes de l’ambassade avec qui j’ai travaillé durant cette « presque année ». 1h50 de vol et me voici à Abidjan. Bon comment dire, c’est tout de même le jour et la nuit. Le contraste est tout de même saisissant. Accueil remarquable de la part de tous les coopérants qui avaient organisé une pizza party au sein du camp de la force Licorne où nous résidons tous. Retour à une certaine efficacité. En 24 heures, j’ai internet, une ligne téléphonique et surtout, un logement provisoire de 2 pièces dans l’attente de la fin des travaux dans ma future villa. La semaine à venir sera consacrée aux formalités administratives avant de me mettre au coeur de l’action la semaine prochaine. Je vous joins tout de même ci-dessous quelques photos de mon nouveau lieu de villégiature.
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Retour dans le passé.

C’est la rentrée en France, c’est aussi le cas en Guinée. Après 3 semaines de quasi immobilisme, les affaires ont repris hier. Et cela m’a permis de revenir des années en arrière, à l’époque où je servais encore en Génie combat. Suite à une explosion qui a fait 2 morts il y a quelques jours sur un terrain militaire, une mission d’expertise nous a été confiée. Nous avons donc pris la route pour Kindia hier afin de nous rendre sur les lieux de l’accident.
À notre arrivée, la vue est sublime et ressemble aux images que vous pouvez découvrir ci-dessous.

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Mais la réalité sous nos pieds était plutôt proche de ça.

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Des tonnes de munitions, enfoui depuis les années 70 sont présentes. Certaines en surface, d’autres enfouies. La montée des cours du cuivre pousse la population à venir les déterrer pour récupérer le précieux métal. L’occasion pour moi de pouvoir renouer avec ma formation MINEX qui date maintenant quelque peu.

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Bref un immense chantier de dépollution se présente à nous. Des démineurs de la sécurité civile viendront d’ici une dizaine de jours pour faire un audit complet des besoins. Une chose est sûre, ils ne chômeront pas. En parallèle, je continue mes formalités de départs en me battant pied à pied avec cette maudite administration guinéenne. Aujourd’hui faire immatriculer ma voiture! AH que je regrette l’administration française, et honnêtement, je ne pensais pas dire ça un jour.

Préparation au départ

Etbien voila. Les préparatifs du départ sont en cours. La caisse maritime devrait partir le 10 septembre. Je viens d’acquérir une voiture qui partira à la même date. Les tracasseries administratives sont légions et rien n’est simple ici. Il faudra 25 jours pour que le bateau m’achemine mes affaires vers la Cote d’Ivoire ( c’est logique le bateau commence par partir pour Tanger) et autant pour assurer le dédouanement sur place. Le billet d’avion est pris et je quitterai la Guinée le 19 septembre. En parallèle, les choses tournent ici au ralenti. Il n’aura fallut que 10 jours pour sans présence de coopérant pour l’on recule de 10 pas. A suivre donc.